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Death of Jean-Claude Risset
(Jean-Claude Risset, Nicolas Vérin, John Chowning - photo credit : Dominique Méheut-Ferron)
I learned with great sadness the death of Jean-Claude Risset, whom I considered a friend. His considerable contribution to music history as a computer music pioneer may have obscured his work as a composer, but it did not make him inaccessible. On the contrary, he was, in this sometimes harsh environment of contemporary music, the most modest person, open and attentive to others, and with a great sense of sharing, unparalleled generosity and always curious of new discoveries. I was lucky enough to share with him or live thanks to him several strong moments. After hearing him being praised by Emile Leipp in his Musical Acoustics course, I saw Jean-Claude Risset for the first time the following summer, in 1976, during an IRCAM/Pantin course I took in the medieval village of Cordes sur Ciel. For two memorable days, he gave an introduction to computer music, together with John Chowning. We then met several times. He responded very generously to my request for help in 1992 when I started my work for piano and Disklavier Solid Noid at the Center for New Music and Audio Technology at UC Berkeley, giving me advice and Max patches, after the work he did for his Duo pour un pianiste. Another memorable moment the same year was during a symposium on the representation of sound and music in Stanford. When sitting down for lunch, talking with him and David Wessel, I find myself at a table of seven, with John Chowning, Max Mathews, Dick Moore, and Gordon Getty. The latter, billionaire, son of the famous Paul Getty, is a composer. He was also the main sponsor of this symposium and Jean-Claude and I were stunned to see the Americans, all of them computer music pioneers in charge for centers for which they were constantly searching for funds, care with the billionaire, whose rather insignificant work we had just heard. Without contempt for anyone, but observing the paradox that we were spared in Europe from these feudal servitudes thanks to public funding. A few years later, I had the pleasure of welcoming Jean-Claude to Chalon sur Saône, where I had invited him for two days of master classes and a concert of his works performed by the students of the Conservatoire. It was there that we got to know each other better and developed a friendship. The following year, I organized a concert of his Dialogues, for four instruments and computer generated tape, with professors of that Conservatoire, which I conducted. It was a rare experience of conducting for me, that gave me great pleasure; I think I can say that we gave a at least decent performance, that Jean-Claude said he appreciated, after listening to the recording I sent him. Thereafter we met several times, notably in 2005 where we were both programmed in a concert of the GRM at Radio-France. I gave my Interleaved Tracks written for Louis Sclavis, Jean-Claude his Nature contre nature, and there was also a new piece by John Chowning. The last time we met was at a conference on François-Bernard Mâche a year ago. His presentation was particularly engaging, revealing a closeness with the latter that I did not know. As a composer, he found an original path. His sound discoveries with computer synthesis were always implemented at the service of the musical project, and not as mere effects, with a poetry that was not found elsewhere. His attention to timbre, psychoacoustics, allowed him to quickly reach beyond the initial proposition of computer music, bowed on traditional concepts of note, parameters, which made it musically simplistic with regards to some of the achievements of electroacoustic music. One can of course regret that Boulez, after having appointed him responsible for computer music at the foundation of IRCAM, dryly disbanded the whole initial team. No doubts Jean-Claude suffered greatly from this in many ways. But there is no doubt it is not a coincidence, inasmuch as, despite a sometimes systematic use of serial writing, Jean-Claude had integrated the electroacoustic experience from inside, as evidenced by works Like Sud, Elementa or building original bridges between electronics and instrumental or vocal writing, as in Inharmonique or Invisible. I miss him very much and I am very grateful to him for all that he brought us, scientifically, musically, artistically and humanly.
Mort de Jean-Claude Risset
(Jean-Claude Risset, Nicolas Vérin, John Chowning. Photo : Dominique Méheut-Ferron)
J’apprends avec grande tristesse la mort de Jean-Claude Risset, que je considérais comme un ami. Son apport considérable à l’histoire de la musique comme pionnier de l’informatique musicale a pu occulter quelque peu son oeuvre de compositeur mais ne le rendait aucunement inaccessible. Au contraire, c’était, dans ce milieu parfois dur de la musique contemporaine, la personne la plus modeste, la plus ouverte et la plus attentive aux autres, avec un grand sens du partage, une générosité hors pair, et une curiosité toujours extrêmement vive. J’ai eu la chance de partager avec lui ou de vivre grâce à lui plusieurs moments forts. Après avoir entendu Emile Leipp faire ses louanges dans son cours d’Acoustique Musicale je l’ai vu l’été 76, où il avait présenté avec John Chowning durant deux journées mémorables l’informatique musicale, dans un stage IRCAM/Pantin que j’avais suivi dans le village médiéval de Cordes sur Ciel. Nous nous sommes ensuite croisés à plusieurs reprises. Il a répondu très généreusement à ma demande d’aide en 1992 lorsque j’ai entrepris au Center for New Music and Audio Technology de Berkeley mon oeuvre pour piano et Disklavier - Solid Noid, en me prodiguant conseils et patches Max, suite à son travail pour son Duo pour un pianiste. Autre moment mémorable la même année dans un colloque sur la représentation du son et de la musique à Stanford. Au moment de se mettre à table, discutant avec lui et David Wessel, je me retrouve à une table de sept, avec John Chowning, Max Mathews, Dick Moore, et Gordon Getty. Ce dernier, milliardaire, fils du fameux Paul Getty, est compositeur à ses heures. Il était aussi le principal sponsor de ce colloque et Jean-Claude et moi étions médusés de voir les américains, tous des pionniers de l’informatique musicale et responsables de centres pour lesquels ils étaient constamment en recherche de fonds, aux petits soins avec le milliardaire, dont on venait d’entendre une oeuvre insignifiante. Sans mépris pour personne, mais en observant ce paradoxe que nous étions épargnés en Europe grâce aux financements publics de ces servitudes féodales. Quelques années plus tard, j’ai eu le plaisir de le recevoir à Chalon sur Saône, où je l’avais invité pour deux journées de master-classes et un concert de ses oeuvres jouées par les étudiants du Conservatoire. C’est là que nous avions pu mieux nous connaître et lier amitié. L’année suivante, j’ai monté ses Dialogues, pour quatre instruments et bande, avec des professeurs du conservatoire, que j’ai dirigé en concert. C'était pour moi une rare expérience de direction, et qui m’a donné beaucoup de plaisir ; je crois pouvoir affirmer qu’elle a donné une interprétation dont il n'y a pas à rougir, et que Jean-Claude m'a dit apprécier à l'écoute de l’enregistrement que je lui avais transmit. Par la suite nous nous sommes revus à plusieurs reprises, notamment en 2005 où nous étions tous les deux programmés dans un concert de créations du GRM à Radio-France, moi avec Interleaved Tracks écrit pour Louis Sclavis, lui avec Nature contre nature, et aussi une création de John Chowning. La dernière fois que nous nous sommes vus, c’était lors d’un colloque sur François-Bernard Mâche il y a un an. Sa présentation a été particulièrement prenante, révélant une proximité avec ce dernier que j’ignorais. En tant que compositeur, il a su trouver une voie originale. Ses découvertes sonores avec la synthèse par ordinateur étaient toujours mise en oeuvre au service du projet musical, et non comme simples effets, avec une poésie que l’on ne trouvait pas ailleurs. Son attention au timbre, à la psychoacoustique, lui ont permit d’aller très rapidement au-delà de ce que proposait au départ la synthèse par ordinateur, arc-boutée sur les concepts traditionnels de note, de paramètres, qui la rendait musicalement très en deça des réalisations de la musique électroacoustique. On peut bien sûr regretter que Boulez, après l’avoir nommé responsable de l’informatique musicale à la fondation de l'IRCAM, ait remercié sèchement toute l'équipe initiale, ce dont Jean-Claude a sans doute beaucoup souffert à tous points de vues. Mais cela n’est sans doute pas non plus un hasard, dans la mesure où, malgré un usage parfois un peu systématique de l’écriture sérielle, Jean-Claude avait intégré l’expérience électroacoustique de l’intérieur, comme en témoignent des oeuvres comme Sud, Elementa ou en faisant des ponts originaux entre électronique et écriture instrumentale ou vocale, comme dans Inharmonique ou Invisible... Il me manque beaucoup et je lui suis très reconnaissant pour tout ce qu'il nous a apporté, scientifiquement, musicalement, artistiquement et humainement.
Nicolas Vérin Voyage in Space and Time - CNMAT, Berkeley, 9 October 8pm
Nicolas Vérin:
Voyage in Space and Time
Wednesday, 9 October 2013, 8pm
Center for New Music and Audio Technology
1750 Arch Street, Berkeley
Featuring Matt Ingalls - clarinets
Program: Trois études d’espace - acousmatic octophonic - 19’20 Solo IV (live mix of 8 channels over 8 speakers - 7’) 1st version Étoile Filante - clarinet - 3’10 Samoûm ( acousmatic 2 tracks) - 17' Solo IV 2nd version Interleaved Tracks - bass clarinet and live electronics - 16’
Cost: $10 general, $5 students
Interleaved tracks, diffusée sur la radio Polynésie 1e ce soir
Diffusion de Interleaved Tracks
interprété par Louis Sclavis, clarinette basse
et Nicolas Vérin, électronique
aujourd'hui, 16 juin 2013 de 17h à 18h
dans l'émission de Georges "Tihoti" Marti
"en avant la musique classique",
sur la chaîne Polynésie 1e (une radio de France Télévision)
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On peut toujours écouter
dont j'étais l'invité, avec plusieurs oeuvres
(Petites variations pour piano, Mariposa clavada que medita su vuelo,
Chassé-croisé II, Jardín de acero)
et deux improvisations en direct.
diffusée le 5 mai 2013 de 17h à 18h
(attention, on ne peut l'entendre que via le lien ci-dessus, le lien de podcast de cette émission ne fonctionne pas sur le site de Polynésie 1e)
émission en ligne sur Interleaved Tracks, avec Louis Sclavis
Toujours en ligne : interview et extraits du concert à la Maison de Radio-France du 12 mars dernier, dont
Interleaved tracks, avec Louis Sclavis, clarinette basse et Nicolas Vérin, électronique en direct
dans l'émission en ligne sur le site du GRM
peu après le début de l'émission.
Création de Interleaved tracks avec Louis Sclavis à la Maison de la Radio
Création de Interleaved tracks
12 mars 2013 à 20h30 - Auditorium Olivier Messiaen, Maison de Radio-France, 116 av. du Pdt. Kennedy, Paris 16e
par Louis Sclavis, dédicataire de l'oeuvre, clarinette basse
et Nicolas Vérin, électronique
Dans le cadre de la saison de concert de l'Ina-GRM Son-Mu, avec des oeuvres de Jean-Claude Risset, John Chowning (création de Voices) et Daniel Teruggi.
Nicolas Vérin invite Cécile Daroux et Louis Sclavis à la Péniche Opéra dans le Festival Extension du Domaine de la Note, le 19 mai 2003
La Muse en Circuit présente :
Extension du Domaine de la Note III
le lundi 19 mai
à la Péniche Opéra
dans le cadre des Nuits Graves
Nicolas Vérin et ses invités
avec Nicolas Vérin : électronique live
Louis Sclavis : clarinettes
Cécile Daroux : flûtes
Le compositeur Nicolas Vérin a renoué récemment avec l'improvisation. Il a développé un dispositif électronique qui lui permet de jouer avec un vaste répertoire de sons préenregistrés, et de manipuler en direct des instruments.
Le concert comprendra deux pièces écrites par Nicolas Vérin pour chacun de ces deux solistes exceptionnels,
Mariposa clavada que médita su vuelo, pour flûte et sons fixés
et Tracés, version primitive de Interleaved Tracks, pour clarinette basse et électronique en direct
La deuxième partie du concert sera faite de parties librement improvisées.